{"id":22598,"date":"2025-02-03T17:40:55","date_gmt":"2025-02-03T16:40:55","guid":{"rendered":"https:\/\/cinema.bretagne.bzh\/?p=22598"},"modified":"2025-02-03T17:41:39","modified_gmt":"2025-02-03T16:41:39","slug":"sortie-en-salles-bonjour-lasile-de-judith-davis","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/cinema.bretagne.bzh\/en\/actualites\/2025\/02\/sortie-en-salles-bonjour-lasile-de-judith-davis\/","title":{"rendered":"Sortie en salles : “Bonjour l’asile” de Judith Davis"},"content":{"rendered":"

\n Prim\u00e9 au Festival International du Film ind\u00e9pendant de Bordeaux, “Bonjour l’asile” est le deuxi\u00e8me long-m\u00e9trage r\u00e9alis\u00e9 par Judith Davis, apr\u00e8s “Tout ce qu\u2019il me reste de la r\u00e9volution”, en 2019. De nouveau, elle livre une com\u00e9die engag\u00e9e qui interroge nos angoisses et contradictions contemporaines pour mieux les d\u00e9passer et r\u00eaver un lieu du possible. En cela, le film travaille le m\u00eame objectif : hisser nos impasses existentielles jusqu\u2019\u00e0 leur dimension collective. Tourn\u00e9e essentiellement dans le Morbihan, cette \u0153uvre dr\u00f4le et revigorante sortira en salles le 26 f\u00e9vrier. <\/p>\n\n

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Gen\u00e8se<\/strong><\/h2>\n\n\n\n

En 2019, la com\u00e9dienne Judith Davis (Jacquou le Croquant<\/em>) r\u00e9alisait son premier long, Tout ce qu\u2019il me reste de la r\u00e9volution<\/em>. Une dram\u00e9die sociale con\u00e7ue sp\u00e9cialement pour son collectif de th\u00e9\u00e2tre, \u00ab L’avantage du doute \u00bb, \u00a0compos\u00e9 de Simon Bakhouche, Maxence Tual, Nadir Legrand, M\u00e9lanie Bestel et Claire Dumas. Alors que le collectif \u00e9crivait sa pi\u00e8ce Encore plus, partout, tout le temps<\/em>, Judith Davis a eu l\u2019id\u00e9e de Bonjour l\u2019Asile<\/em>, une com\u00e9die contemporaine puisant dans les th\u00e8mes de la maternit\u00e9, de l\u2019\u00e9cologie et des r\u00e9flexions psychologiques. La r\u00e9alisatrice a ainsi men\u00e9 les deux de front pendant plusieurs mois, en s\u2019appuyant sur les m\u00eames acteurs.\u00a0<\/p>\n\n\n\n

Une invitation \u00e0 r\u00eaver un lieu du possible <\/strong><\/h2>\n\n\n\n

Bonjour l\u2019asile<\/em> r\u00e9pond \u00e0 la n\u00e9cessit\u00e9 de questionner avec lucidit\u00e9 et obstination le monde dans lequel on vit : n\u00e9gation des urgences sociales, finance violente, b\u00e9tonnage d\u2019une plan\u00e8te \u00e0 bout de souffle, apologie d\u2019une \u00e8re num\u00e9rique qui nous soumet, poids de la charge familiale\u2026 Face \u00e0 cette sensation de vivre dans une farce invivable, un \u00ab asile \u00e0 ciel ouvert \u00bb, la r\u00e9alisatrice invente \u00ab l\u2019HP \u00bb, lieu associatif d\u2019hospitalit\u00e9 permanente. Comme elle l\u2019explique : “La proposition est du c\u00f4t\u00e9 des rejet\u00e9s, des hors-normes, des larmes, des femmes, des pauvres\u2026 Pour qui le film r\u00eave un droit d\u2019asile nouveau”.<\/em> Elle d\u00e9finit l\u2019endroit comme un \u00ab foyer de joie et d\u2019alt\u00e9rit\u00e9 \u00bb, au c\u0153ur de la for\u00eat, pour s\u2019autoriser \u00e0 r\u00eaver. <\/p>\n\n\n

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Un lieu hors du monde<\/strong><\/h2>\n\n\n\n

Judith Davis a mis beaucoup de temps avant de trouver le lieu ad\u00e9quat en pleine for\u00eat pour y poser sa cam\u00e9ra. Il s’agissait de trouver un b\u00e2timent qui n’avait pas \u00e9t\u00e9 impact\u00e9 par le tourisme. Elle a alors eu un coup de c\u0153ur pour un ch\u00e2teau abandonn\u00e9 du Domaine du Plessis Kaer \u00e0 Auray, dans lequel la nature reprenait ses droits. <\/p>\n\n\n\n

Elle relate au sujet de ses influences : \u00ab Pour inventer ce lieu o\u00f9 tout serait chang\u00e9 en m\u00eame temps, j\u2019ai tout m\u00e9lang\u00e9. Le spirituel, le politique, le rapport au vivant. (…) J\u2019ai vol\u00e9 \u00e0 de nombreuses cultures populaires le s\u00e9rieux du rite, la veill\u00e9e, le carnaval qui inverse, par le travestissement, les valeurs de domination. J\u2019ai vol\u00e9 \u00e0 la ZAD la fa\u00e7on de r\u00e9introduire du sacr\u00e9 en passant par l\u2019humour. \u00bb  <\/em><\/p>\n\n\n\n

Le tournage s\u2019est d\u00e9roul\u00e9 essentiellement dans le Morbihan : au Domaine du Plessis Kaer \u00e0 Auray (pour les ext\u00e9rieurs ch\u00e2teau et for\u00eat), mais \u00e9galement \u00e0 Pluneret, Locoal-Mendon et Etel.<\/p>\n\n\n\n

Soutenu par Bretagne Cin\u00e9ma, le film a re\u00e7u l\u2019aide financi\u00e8re de la R\u00e9gion Bretagne (en partenariat avec le CNC) et l\u2019accompagnement personnalis\u00e9 de l\u2019Accueil des tournages. De nombreux com\u00e9dien.ne.s, technicien.ne.s et prestataires breton.ne.s ont travaill\u00e9 sur le film.<\/strong><\/p>\n\n\n\n

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  • Casting : <\/strong>Claire Dumas, Nadir Legrand, Judit David, M\u00e9lanie Bestel, Maxence Tuam, Simon Bakhouche<\/li>\n\n\n\n
  • Production <\/strong>: Agat Films; Apsara Films<\/li>\n\n\n\n
  • Coproductions<\/strong> : Micro Climat<\/li>\n\n\n\n
  • Sc\u00e9nario<\/strong> : Judith Davis, Maya Haffar \u00a0<\/li>\n\n\n\n
  • Distribution<\/strong> : UFO Distribution<\/li>\n<\/ul>\n\n\n\n

    Synopsis <\/strong>: Jeanne quitte quelques jours le stress de la vie urbaine pour aller voir sa grande amie Elisa, r\u00e9cemment install\u00e9e \u00e0 la campagne. Au c\u0153ur des bois voisins, un ch\u00e2teau abandonn\u00e9 devenu tiers-lieu, foisonne d\u2019initiatives collectives. Elisa aimerait s’y investir, mais entre biberons et couches lavables, elle n’en a pas le temps. Jeanne, en militante des villes, n’y voit aucun int\u00e9r\u00eat. Quant \u00e0 Amaury, promoteur en h\u00f4tellerie de luxe, le ch\u00e2teau, lui, il veut l’acheter. Tous trois convergent malgr\u00e9 eux vers ce lieu d\u2019entraide et de subversion… Mais combien de temps cet asile d\u2019aujourd\u2019hui pourra-t-il r\u00e9sister \u00e0 ce monde de fou ?<\/em><\/p>\n\n\n\n

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    D\u00e9couvrez la bande-annonce :<\/p>\n \n