Polig Monjarret, un enfant du diable
Polig Monjarret, un enfant du diable
Philippe GUILLOUX
Synopsis : Bugaled an diaoul : enfants du diable. C’est ainsi que les prêtres appelaient il n’y a pas si longtemps les sonneurs de binious et de bombardes, accusés d’entraîner avec leurs airs à danser les jeunes gens dans la débauche. Sonneur de bombarde et de cornemuse, fondateur du premier bagad et de Bodadeg Ar Sonerion, créateur du championnat des sonneurs de Gourin et du Festival des Cornemuses qui deviendra ensuite le Festival Interceltique de Lorient, Polig Monjarret était incontestablement un enfant du diable, titre qu’il revendiquait en riant. Polig Monjarret a donc été un artisan majeur et incontestable du renouveau de la culture bretonne dans la seconde moitié du XXème. C’est à ce titre qu’une statue le représentant assis sur un banc a été érigée sur une place de Lorient. Une statue qui irrite ceux qui estiment que si Polig Monjarret est un enfant du diable, c’est pour une raison moins glorieuse : une attitude trouble pendant la seconde guerre mondiale. En 1942, alors qu’il n’a que 20 ans, Polig Monjarret adhère au Parti National Breton, parti pro-allemand dont il démissionnera un an plus tard. Arrêté et jugé à la libération, Monjarret fut acquitté à l’issue d’un procès où témoignèrent en sa faveur plusieurs résistants. Malgré cette décision, l’ombre de la collaboration continue à ternir son image à tel point que des municipalités ont du renoncer, sous la pression, à donner le nom de Monjarret à une rue ou à une école de musique celtique. Portrait d’un enfant du diable…
Soutien de Bretagne Cinéma : subvention
Plus d’information dans le catalogue Zoom Bretagne.
Bande-annonce
bande annonce_H264
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